Lutte contre les violences
Les personnes en situation de handicap sont plus souvent victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles que les personnes dites valides, en particulier les femmes.
En France, 4 femmes en situation de handicap sur 5 subissent des violences.
34 % des femmes en situation de handicap ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, contre 19% des femmes dites valides*
Les personnes en situation de handicap subissent les mêmes violences que les autres, mais la vulnérabilité et la dépendance induites par la situation de handicap peuvent amplifier ces violences ou être à l’origine d’actes de violences spécifiques.
L’éducation et l’accompagnement à la vie intime, affective et sexuelle tout au long de la vie permet d’agir de façon préventive, en amont des violences.
Par ailleurs, les études montrent que pour les victimes, bénéficier de soutien, de protection et d’un accompagnement spécialisé permet d’éviter un grand nombre de conséquences des violences.
Il est nécessaire de travailler ensemble dans la lutte contre ces violences, et d’identifier les situations et difficultés spécifiques liées à la situation de handicap, pour soutenir la prévention, le repérage et le signalement des violences sexistes et sexuelles et améliorer l’accompagnement et l’orientation des victimes.
Qu’est-ce que la violence ?
La violence peut prendre plusieurs formes :
Psychologiques (dévalorisations, menaces, chantages, interdiction de fréquenter des proches, insultes, cris…)
Physiques (bousculades, coups, blessures…)
Sexuelles (agressions sexuelles, viols, pratiques imposées, harcélement…)
Matérielles (casser ou lancer des objets…)
Economiques (contrôle des ressources et des dépenses, interdiction de travailler, privations…)
Administratives (confiscation de documents (pièce d’identité, carte vitale, passeport, livret de famille, carnet de santé, diplôme...)
Pour exercer ces violences l’agresseur peut utiliser les outils numériques (téléphones portables, internet…). On parle alors de cyber-violences.
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Suis-je violent ?
Vous vous posez des questions sur votre comportement ? Consultez le site national des Centres de Prise en Charge des Auteurs de violences conjugales
Besoin d'aide ou d’informations ?
Face à une situation de violence, il est important de ne pas rester seul.e. Si vous souhaitez échanger sur ce que vous vivez, il est possible d’en parler aux personnes de confiance de votre choix. Cela peut être vos proches, votre médecin traitant, les professionnels qui vous accompagnent…
Pour obtenir des informations, vous pouvez consulter la rubrique "Prévention des violences" du site Mon Parcours Handicap
Si vous êtes victimes ou témoins de violences, vous pouvez aussi appeler ces numéros, qui sont gratuits et anonymes :
Le 3919 - Violences Femmes Info : numéro national pour l'écoute et l'orientation des femmes victimes de violences. Accessible aux personnes sourdes ou malentendantes via le site de la FNSF
Le 0140470606 - Écoute Violences Femmes Handicapées. Possibilité de contact par mail également sur ecoute@fdfa.fr
Le 3977 : Lutte contre les maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap
Le 0800 95 95 - Viols Femmes Informations : pour les personnes qui ont subi des violences sexuelles
Le 0 805 802 804 - numéro vert de la CIIVISE : si vous souhaitez témoignez d’inceste ou de violences sexuelles subies dans l’enfance. Également possible par mail : sec-ciivise@sg.social.gouv.fr
La plateforme SOS surdus : plateforme d’écoute en visio pour les personnes sourdes et malentendantes sur 4 thématiques, dont les violences : cliquez ici
Pour les enfants et les jeunes :
Le 119 - Service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger : si on est un enfant et qu’on est en danger ou qu’on risque de l’être, ou si on est un adulte et qu’on est préoccupé par la situation d’un enfant
Le 3018 - Numéro unique pour les jeunes victimes de harcèlement et de violences numériques
Tchat d’écoute en ligne “Comment on s’aime?”, de l’association En Avant Toute(s) : à destination des jeunes femmes et personnes LGBTQIA+ : Cliquez ici
En cas d'urgence
Si on est en situation d’urgence ou de danger immédiat, on peut contacter
Le 15 : Les urgences médicales (SAMU)
Le 17 : La police
Le 18 : Les pompiers
Le 114 : En remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques : cliquez ici
Le 115 : numéro d’urgence sociale, notamment pour la recherche d’un hébergement
Il existe également des associations d’aide aux victimes, qui peuvent vous proposer de l’écoute, du soutien et un accompagnement dans vos démarches
Par exemple :
Les Maisons des femmes (Toulouse, Nîmes, Montpellier) : rattachés au CHU, elles proposent un accompagnement sanitaire, juridique et social adapté aux besoins des femmes en situation de vulnérabilité
Le Planning Familial : permanences d’accueil dans chaque département sur toutes les thématiques autour de la vie affective et sexuelle, avec une sensibilité au niveau national sur la question du handicap à travers le programme “Handicap et alors !”
Les Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) : proposent dans chaque département des rendez-vous d’informations juridiques et une aide psychologique et sociale
Les associations de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) : accueillent, accompagnent et hébergent les femmes victimes de violences et leurs enfants partout en France
L’Association nationale L’enfant bleu pour les personnes victimes de violences durant l’enfance : écoute téléphonique, soutien juridique et psychologique
France Victime : association généraliste pour informer sur les droits, soutenir les démarches juridiques, apporter un soutien psychologique et un accompagnement social
Solliciter les services de police et de gendarmerie
Les violences sont interdites par la loi. L’agresseur est le seul responsable des violences.
Vous pouvez signaler en ligne une situation de violences auprès de policiers ou de gendarmes formés sur ces questions, à travers une plateforme numérique d'accompagnement des victimes, accessible 24h/24 pour les victimes, les témoins et les professionnels, sous la forme d’un tchat.
Vous pouvez, sans obligation de déclarer votre identité, échanger de façon individualisée sur les violences subies ou repérées, obtenir des informations, des conseils et une orientation vers des professionnels adaptés.
Si vous êtes victime de violences, vous avez le droit de déposer plainte auprès du commissariat.
Déposer une plainte veut dire signaler à la police qu'un crime ou un délit s'est produit.
La plainte déclenche une enquête de police. L'enquête peut être suivie par un éventuel jugement de l'auteur des faits par le tribunal.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le livret en FALC "Porter plainte", réalisé par l’association Femmes pour le Dire Femmes pour Agir : lire le document
Vous pouvez également visionner la vidéo ci-dessous :
Dispositifs spécifiques pour l’accompagnement des auteurs de violences
La prévention des violences par l’écoute, l’accompagnement et l’orientation des auteurs vers des solutions adaptées est un des leviers de la protection des victimes.
Les Centres de Prise en Charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) ont pour objectif de prévenir les passages à l’acte et la récidive, en accompagnant les auteurs de violences conjugales.
Une personne qui se questionne sur son comportement ou qui pense avoir été violente peut les contacter pour être accompagnée : stage de responsabilisation, accompagnement social, soutien psychologique, groupe de parole, atelier de gestion des émotions, accès à l’hébergement…
Les Centre Ressources pour les Intervenants auprès d’Auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS) proposent des formations, des échanges sur les pratiques et de la documentation à destination des professionnels impliqués dans la prise en charge des auteurs de violences sexuelles.
La ligne téléphonique STOP (Service Téléphonique d'Orientation et de Prévention)
Vous êtes attiré(e) sexuellement par les enfants ?
Contactez dès maintenant cette ligne téléphonique pour être mis en relation avec un professionnel de santé : 0 806 23 10 63
Pour plus d'informations sur ce dispositif, cliquez ici